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C1: Le grand rendez-vous pour le Barça est arrivé
18/04/2006 02:54
17 avril - Actualité - Ligue des Champions - FC Barcelone
Le Barça affronte son match de demi finale avec le désir d’arriver à Paris et d’instaurer son hégémonie sur l’Europe.
Barcelone et Milan aperçoivent déjà la pointe de la Tour Eiffel à l’horizon, mais l’une des deux équipes restera sur le chemin, aux portes de Paris, en voyant mourir l’espoir qui l’a conduit jusqu’ici pendant huit mois.
Le Barça et Milan auraient souhaité ne pas se rencontrer avant le moment ultime, mais la Ligue des Champions les a condamné à ce que l’Europe entière contemplera comme une finale avant l’heure, qui commencera à se jouer mercredi à San Siro et qui devrait donner son verdict final la semaine prochaine au Camp Nous. En tout cas, c’est ce que le Barça espère.
Il y a un mois, le Barça a fait un voyage à Milan, invité à la fête d’un ami, Demetrio Albertini, sans autre ambition que de vivre un beau moment et emporter le souvenir d’une soirée spéciale, durant laquelle se côtoyèrent le passé et le présent de deux clubs qui depuis cette finale d’Athènes (1994) ont suivi des chemins bien distincts en Europe, et qui reflètent le poids des uns et des autres dans la Ligue des Champions.
À cette Coupe d’Europe, la cinquième pour le club italien s’ajouta une autre(2003, face à la Juve) et deux finales perdues : en 1995, contre l’Ajax, avec Rijkaard comme joueur, et l’an passé, contre Liverpool, aux tirs aux buts, après avoir mené au score 3-0 à la mi-temps. Le Barça, en revanche, est resté fidèle à la malédiction historique qui le poursuit dans ce tournoi et tout ce que le club catalan a pu obtenir, ce sont deux demi-finales tristement perdues contre le Réal Madrid et Valence.
Le Barça qui atterrira aujourd’hui à Milan ne souhaite pas recevoir des hommages, malgré le fait que sur le banc de touche sont assis deux amis qui ont partagé deux Coupes d’Europe - l’une d’elle au Nou Camp - et que la moitié de l’équipe du Brésil championne du monde est répartie d’un côté et de l’autre (Dida, Cafu, Kaka, Ronaldinho, Belletti et Edmilson). Dans deux mois, ils prieront ensemble pour regagner le titre, mais demain et le 26, Ronaldinho, par exemple est le diable pour les milanais.
Toute l’Italie soutient le Milan, le seul représentant qui reste au calcio pour défendre son honneur après les éliminations de l’Inter et de la Juventus. Ce n’est pas le cas pour le Barça. La présence de Villarreal dans cette phase est une bonne excuse pour tous ce qui ne veulent pas voir les azulgranas atteindre Paris, du moins s’ils parlent du Barça comme un club espagnol.
Le Barça dans ce cadre est encore plus seul. Il est également le seul demi finaliste qui a le championnat en poche. Le Milan après s’être résigné dans la course reprend désormais espoir, même s’il semble difficile que la Juventus perde les cinq points d’avance qui les sépare.
Mais, au fond, le Milan est plus obnubilé par la Ligue des Champions que par le championnat. Le duel avec le Barça a créeé une ambiance inhabituelle. Hier, aux portes de la cité sportive du Milanello, plus de 300 aficionados attendaient dans la rue la sortie des joueurs. À l’intérieur, on vivait une journée spéciale avec la présence des femmes et des enfants des joueurs.
Un preuve que le Barça a changé la vie milanaise a été donnée par le directeur général du club, Adriano Galliani, qui a arrêté sa voiture pour dire quelques mots, parmi lesquels, certains très liés au Barça d 'aujourd’hui: "Je ne veux pas parler de championnat, je ne pense qu’à la Ligue des Champions. Je me sens heureux et fier, car nous allons jouer un grand match. Il s’est créé comme un cercle vertueux entre les joueurs, les tifosi et la société, et c’est pour cette raison qu’il y a autant d’émotion autour de cette rencontre ".
Justement, le Barça a emmené jusqu’ici le succès d’un autre cercle vertueux. Et vu ce que cela lui a coûté, il ne veut pas louper l’occasion de transformer en réalité une des devises qui règne dans le vestiaire, le désir de rentrer dans l’histoire avec le Barça.
Pour l’instant, il faudra le faire sans quelques unes de ses pièces maîtresses. Xavi, Messi et Larsson ne joueront pas demain pour cause de blessure, et Deco, le seul champion d’Europe de l’équipe, est sanctionné. Mais Ronaldinho est de retour, lui qui est l’origine du cercle vertueux. S’il va bien, il sera plus facile d’arriver à Paris.
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