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Milan et Barcelone s'affrontent en hommage à Albertini
15/03/2006 13:16
14 mars - Actualité - Albertini - FC Barcelone
Mercredi soir, le FC Barcelone et le Milan AC vont s'affronter à San Siro à l'occasion d'une rencontre en hommage à Demetrio Albertini (21h00).
Lorsqu'il est arrivé à Barcelone début 2005 pour aider le Barça, nous avions réalisé son portrait. Voici quelques extraits.
Dans l’ombre de Rijkaard…et de Guardiola.
En 1988, à 17 ans à peine, Demetrio Albertini intègre le Milan AC alors dirigé par Arrigo Sacchi. Ce dernier le fait débuter en Série A contre Côme le 15 janvier 1989, il n’a même pas 18 ans.
C’est ainsi qu’au contact de Carlo Ancelotti et Roberto Donadoni, qu’il apprend la rigueur et l’implication qu’impose le poste de milieu défensif, qui plus est en Italie. Puis il est prêté à Padova, en Série B, pour la saison 90-91, afin de s’aguerrir et d’avoir un maximum de temps de jeu pour poursuivre sa progression. D’autant qu’à Milan, un certain Frank Rijkaard règne sans partage sur l’empire du milieu (de terrain). Avec Padova, il prend part à 28 matchs et inscrit 5 buts.
Après cette saison passée dans la division inférieure, Fabio Capello, le nouvel entraîneur du Milan AC, le fait revenir au club et lui offre la possibilité, à tout juste 20 ans, d’intégrer ce qui va devenir « la machine à gagner Rossoneri des années 90 ».
Arrigo Sacchi devient, entre temps, sélectionneur national et l’appelle dès 1991 au sein de la Squadra Azzura. Il dispute son premier match contre Chypre le 21 décembre 1991.
Il connaît alors une progression similaire à un autre joueur qui évolue à Barcelone : Josep « Pep » Guardiola.
La presse italienne compare en permanence ces deux jeunes joueurs au profil si semblable : récupération de ballons, organisation et distribution du jeu. Et ironie du sort, c’est contre justement le Barça dirigé alors par Johan Cruyff, et face à Guardiola, qu’il va se démarquer définitivement de ce même joueur - qui en 1992 l’avait devancé à l’élection du meilleur espoir européen de l’année – lors de la finale de la Coupe des Clubs Champions en 1994, remportée 4-0 par le Milan AC.
Dès lors, pour tous les observateurs italiens il devient la référence à son poste, au passage il y gagne aussi un surnom.
« Le Métronome » : palmarès éloquent, carrière exemplaire
Au fur et à mesure des saisons aussi bien dans le championnat d’Italie que sur le plan européen, Demetrio Albertini se construit une réputation de formidable milieu de terrain défensif et accumule les trophées : 5 fois champion d’Italie (1992, 93, 94, 96 et 99), 3 Super Coupes d’Italie (1992, 93 et 94), 1 Coupe d’Europe des Clubs Champions (1994) et 1 Super Coupe d’Europe la même année.
Il joue 293 matchs de championnat avec le Milan AC, pour 21 buts, et 63 matchs en Coupe d’Europe (50 en Champions League et 13 en UEFA), pour 5 buts.
Sur le plan international, il est appelé 79 fois en équipe d’Italie et participe à 2 Coupes du Monde (1994 et 1998), jouant la finale perdue en 1994 aux Etats-Unis, ainsi que 2 Championnats d’Europe (1996 et 2000) et encore une place de finaliste face à la France en 2000.
Demetrio Albertini est reconnu pour sa présence physique (1,81m. pour 77kg), sa clairvoyance dans la construction du jeu et sa formidable frappe de balle qui fait de lui un joueur à craindre sur coup de pied arrêté, et tout particulièrement sur les coups francs.
Des qualités qui lui ont permis après 15 années passées au Milan AC, « son club », de pouvoir tenter l’aventure hors du championnat italien.
Il décide de s’engager avec l’Atletico Madrid pour la saison 2002/03, équipe avec laquelle il participe à 28 rencontres de championnat et marque 2 buts. Mais sans doute déçu par les résultats du club et peut être pas au mieux dans le jeu, il quitte la capitale espagnole, et revient dans le Calcio l’année suivante en signant à la Lazio de Rome, qui en plus dispute la Ligue des Champions. Il prend part à 23 matchs de championnat et 8 sur le plan européen.
En 2005, Demetrio Albertini avait rejoint l’équipe de Bergame, nouveau promu en Série A, séduit par le discours et les méthodes de l’homme qui entraînait l’équipe jusqu’alors : Andrea Mandorlini. Malheureusement les résultats ne suivent pas et l’entraîneur est remplacé par Delio Rossi. Albertini semble perdre goût au jeu, de surcroît il est gêné par un problème au genou droit qui l’oblige à subir une légère intervention chirurgicale et un repos forcé.
Début 2005, le Barça est en proie aux difficultés sur le plan « humain » : blessures de joueurs, effectif limité, et le club est à l’affût de renforts capables de se fondre rapidement dans l’équipe et de s’intégrer le mieux possible aux exigences de jeu de son entraîneur.
Sur certains dossiers, les négociations n’avancent pas ou plus, le temps presse et Frank Rijkaard ne tarde pas à entrer en contact avec un joueur qu’il a bien connu autrefois. Le seul problème : Demetrio Albertini est lié par contrat à l’Atalanta Bergame jusqu’en 2006.
Mais pour l’ensemble du staff technique, il ne fait aucun doute qu’en dépit de son âge, 33 ans, il a le profil idéal de joueur recherché : jouant au devant de la défense, excellent récupérateur de ballons et surtout premier organisateur du jeu de par sa position mais surtout sa technique et sa vision du jeu.
Frank Rijkaard connaît bien le joueur et l’homme, avantage indéniable pour accélérer son intégration au groupe, mais surtout ce qu’il apprécie avant tout c’est sa mentalité : « c’est un gagneur né » !
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